Lorsque j’étais ado, je rêvais d’être journaliste. Trouver un sujet. Chercher toutes les infos. Poser les arguments pour et contre. Et conclure. La joie de rédiger. La satisfaction d’échanger. La fierté d’être lue. Le bonheur d’être commentée. Puis mon père m’en a fermement dissuadée, arguant que ce n’était pas un métier que d’aller fouiller dans des poubelles. Pendant des années, j’ai été en colère contre sa décision. Puis, on grandit. On murit. Et sans pour autant donner raison, on apprend à décoder les media…
Coucher son opinion par écrit, c’est assumer une responsabilité
Un blog, c’est finalement une forme d’exutoire à ce rêve d’enfance. A la seule différence qu’avant de publier, vous n’êtes soumis qu’à la seule critique de votre conscience. Et que vous portez seul(e) la responsabilité de vos propos.
Lorsque l’on est journaliste, que ce soit en presse écrite ou télévisuelle, on est normalement visé par un comité de rédaction, par une équipe rédactionnelle. Et par une éthique professionnelle. Je croyais que le sacro saint “thèse – antithèse – synthèse” était le fondement-même d’un travail rédactionnel de qualité. Je croyais que c’était autant d’éléments qui assurent normalement la qualité du travail d’investigation et de rédaction. Que je croyais… mais j’avais oublié qu’il fallait laisser croire les béguines.
La partialité journalistique est un danger pour la démocratie.
Deux fois en huit jours. DEUX fois en huit jours, j’ai personnellement – tant à titre privé que professionnel – été directement témoin de ce que j’exècre le plus dans l’être humain : la mauvaise foi et la manipulation. Rien d’exceptionnel. Normalement c’est plusieurs fois par jour, me direz-vous.
Certes. Mais quand cette mauvaise foi et cette manipulation sont les armes de journalistes, ces deux comportements déviants de la nature humaine deviennent des armes de destruction massive.
Comment peut-on se regarder dans la glace, dans le fond des yeux lorsqu’on sort des propos de leur contexte pour faire coller la réponse à d’autres questions? Comment peut-on être fiers de son travail quand l’antithèse consiste en moins d’une minute sur 90 minutes de reportage? Comment peut on jurer de son impartialité en relayant les propos d’une organisation syndicale en étant soi-même journaliste ET représentant officiel de la même obédience syndicale? Je pose un regard perplexe et j’ai du mal à réprimer l’écoeurement qui me gagne.
C’est tellement simple d’appuyer sur “enter”…
Un article. Des articles. Une émission. Des rediffusions. Des dizaines de commentaires, de tweets, de posts. Finalement… quelle importance? C’est juste une tempête dans un verre d’eau médiatique qui se remplit inlassablement, chaque jour, d’un nouveau flot de nouvelles généralement nauséabondes et orientées. Le peuple oublie si vite. Retient si peu. Pourquoi se tracasser? C’est vrai… pourquoi?
Mais tout simplement parce que, messieurs les journalistes (oui, seulement des hommes impliqués dans les deux cas présents) et messieurs les responsables de l’information qui ne vous embarrassez pas d’états d’âme inutiles, derrière ces propos – à la limite de la diffamation – que vous propagez avec le sentiment du devoir accompli, il y a des hommes et des femmes. Des êtres humains qui donnent le meilleur d’eux pour faire avancer la Société. Qui se battent pour faire de notre quotidien, un mieux ou un moins pire pour parler votre langage.
C’est tellement simple de d’abîmer d’un simple clic ce que certains construisent au quotidien, avec des moyens généralement limités.
C’est tellement plus simple de critiquer que d’entreprendre. C’est tellement simple d’assister en inspecteurs des travaux finis. Ce que vous faites, messieurs, ce n’est que de la destruction.
Destruction de l’image de ceux qui se trouvent injustement attaqués. Destruction de leur confiance en eux, en leur combat, en leur boulot quotidien, en leurs actes. Et que vos “enquêtes” mènent à un déchaînement d’arguments fallacieux. Destruction de l’enthousiasme à poursuivre leurs objectifs, destruction de l’énergie positive à innover.
C’est tellement simple de critiquer, en ayant pour soi la puissance de media majeurs, sans donner le droit de réponse ou, en le diffusant de telle façon qu’il n’aura de toute façon, aucune incidence sur l’opinion qui s’est faite. C’est tellement simple…
Ce que l’on fait dans sa vie, résonne dans l’éternité (Gladiator)
Parce que nos actions sont finalement plus importantes que vos quelques lignes ou ces quelques images, nous continuerons. Il est essentiel de continuer à se battre pour des causes que l’on croit justes (sentiment très subjectif, j’en conviens). Il est vital de continuer d’impulser au sein des organisations des innovations, des changements, des nouveautés.
Et oui, je continuerai à vous lire et à vous regarder. Mais, plus que jamais, mon sens critique sera aiguisé. Plus que jamais, je chercherai à comprendre ce qu’il y a derrière vos jugements unilatéraux. Vous m’aidez donc à m’améliorer. Je vous en remercie.
Et quoi qu’il en soit, rayonnez de bonheur autour de vous. Parce que vous aussi, vous le valez bien.
Je partage entièrement votre “rage” concernant la manipulation et la mauvaise foi.
Malheureusement, c’est comme pour tout, “seuls les gens concernés peuvent comprendre !”. On tombe doc “en plein” dans le sensationnel avec de tels reportages et… les gens A-DO-RENT !!!
Pour ma part, je soutiens pleinement cette asbl que je suis de longue date et la félicite pour ses actions veillant à un meilleur traitement et à une meilleure compréhension de gens… comme nous.
“Amitié et chocolat belge” ;-))
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