Les blogs, les magazines, les séminaires regorgent de conseils en tout genre pour réussir son métier de leader, de manager, de chef, de petit chef, de grand chef, de chef en chef. Et malgré l’abondance de ces conseils, rien (ou si peu) ne change. Que faut-il donc pour que nous ayons des Maximus à tous les étages de nos organisations?
Bien sûr, pour contribuer au succès d’une organisation, qu’elle soit privée ou publique, à but lucratif ou non, locale ou internationale, il faut une vision. Et la volonté inlassable de communiquer cette vision. Et la capacité d’optimiser l’association des ressources financières, temporelles et intellectuelles et manuelles dont l’entreprise dispose. Il faut une compréhension générale, à défaut d’une expertise pointue, du monde dans lequel l’organisation évolue. Et il faut un bon réseau, qu’il soit réel ou virtuel. Bien sûr. Tout cela est éminemment évident. Bien sûr.
Mais si ces lieux communs suffisent, pourquoi tous nos chefs ne se transforment pas en leader inspirant que l’on suivrait au bout du monde, contre vents et marées? Pourquoi en sommes-nous à batailler avec ces petits chefs qui, tels des coqs, défendent l’ordre instauré et incontesté de leur poulailler en dépit des instructions de changement transmises par la haute hiérarchie? Pourquoi, au sommet des organisations, voyons-nous des Tout-Puissants qui ne jurent que par “faites ce que je dis, pas ce que je fais”. Pourquoi tant d’entreprises cultivent les jeux politiques, la méfiance, l’attentisme, la non prise de risque?
Parce que la considération pour 4 qualités ou vertus, liées aux grands leaders, manque cruellement dans nos organisations. Il pourrait y en avoir plus, mais avec ces 4 qualités, nos organisations pourraient être tellement différentes.
Le Courage
Le courage, c’est la capacité d’affronter la peur qui traduit la perception d’un danger et de dépasser cette peur dans l’action. Le courage doit être distingué de l’audace (motivée par le désir) et la témérité (motivée par l’orgueil), deux notions dont en général nos leaders ne manquent pas.
Un courage authentique requiert donc la peur (aussi subjective soit-elle). Reconnaissons-le : ils sont peu nombreux ceux qui demandent, dans un entretien de sélection d’un leader: “quelles sont vos peurs au niveau professionnel et comment les abordez-vous?”.
Un leader couard et qui mène une politique de l’autruche est la pire chose qu’une organisation puisse connaître. Un leader courageux prendra le temps d’analyser sa/ses peurs, de définir le danger et de construire, parfois intuitivement ou très rapidement, un plan d’action pour affronter ce qui l’effraye. Et il aura le courage de communiquer sa perception du danger à son équipe, d’informer avec simplicité et détermination ses collaborateurs des risques, de leurs conséquences et de les rassurer sur les possibilités d’agir, ensemble, pour triompher de l’adversité.
Gérer des crises, définir une nouvelle stratégie, prendre des risques, demander du feedback, donner du feedback constructif, impliquer ses clients dans la définition de ses produits/services, s’opposer à des décisions qui ne font pas de sens pour soi, défendre ses convictions et son équipe, apprendre de ses erreurs, tomber, se relever, persévérer… tout cela requiert du courage.
L’Humilité
L’humilité est la capacité de se voir de façon réaliste… et cela requiert un certain courage! Il est reconnu que l’humilité n’est pas une qualité innée chez l’Homme mais s’acquiert avec la maturité qui elle, est la conséquence de transformations marquées.
Si l’organisation veut connaître une croissance pérenne, l’humilité doit impérativement être une caractéristique encouragée en son sein:
– pour être courageux, il faut avoir l’humilité de reconnaître ses peurs.
– pour déléguer avec efficacité, il faut avoir l’humilité de ne pas pouvoir tout mener de front ou de ne pas être le meilleur en tout.
– pour faire confiance, il faut avoir le courage et l’humilité de montrer ses faiblesses et de reconnaître que l’on n’est pas infaillible.
L’humilité du leader, c’est promouvoir l’intérêt de l’organisation avant le sien.
C’est mettre en avant le succès de son équipe avant le sien.
L’humilité, c’est reconnaître ses torts.
L’humilité, c’est accepter un feedback difficile.
L’humilité, c’est donner de l’espace et des opportunités à ses collaborateurs pour qu’ils se développent.
La Sincérité
La sincérité est l’expression vraie de ses sentiments et idées. Etre sincère, c’est également être transparent et clair dans ses relations sociales. La sincérité est souvent couplée à l’honnêteté.
Lorsque des objectifs sont fixés, des démarches entreprises dont les résultats contribuent à un mieux commun, il y a fort à parier que la sincérité anime le leader/ l’organisation. Malheureusement, combien de projets de responsabilité sociétale, de développement durable, de nouveaux modes de travail ne sont pas mis en oeuvre à des fins purement marketing, publicitaires ou purement financières? Combien de leaders n’ont pas un comportement qui va à l’encontre de leur discours?
Les dégâts d’un manque de sincérité sont critiques: culture du mensonge et, on y revient, du jeu politique. Culture de manipulation et de défiance. Qui peut s’épanouir à long terme dans une telle culture?
La sincérité est un levier extraordinaire qui découple les bénéfices d’une action ambitieuse. Un projet de Bonheur au Travail, mené avec courage et sincérité par son top management verra des résultats financiers, opérationnels et humains qui sont durables et qui dépassent les attentes fixées initialement.
Sans sincérité, courage et humilité, un projet de changement profond est condamné dès sa formulation. La sincérité contribuera à l’instauration d’une culture basée sur la confiance, qui rayonnera dans l’organisation et au-delà. La sincérité contribuera à la crédibilité de l’organisation et à sa réputation. L’organisation et ses leaders ont tout à gagner à être sincères.
La Générosité
Dans un monde avide d’accumulation, qui célèbre les résultats faciles et rapides, il peut paraître pour le moins saugrenu de parler de générosité pour un leader. Pourtant, la générosité, cette vertu qui consiste à donner plus que ce qu’on est tenu de faire ou de recevoir moins qu’on ne pourrait réclamer, s’avère bénéfique pour l’organisation.
C’était en 2004. L’année 2002 avait secoué durement notre entreprise de conseil en immobilier de bureaux qui prenait de plein fouet les conséquences des attentats de 2001. Les gros projets immobiliers étaient en berne, le carnet de commande se réduisait drastiquement, la voilure devait être réduite pour le bien d’un plus grand nombre. L’année 2003 avait été une année requérant des sacrifices difficiles, le courage de rester à bord, la confiance dans les efforts de chacun, l’engagement vis-à-vis de la vision que nous partagions : “les nouveaux environnement de travail dynamiques sont le futur, nous avons raison d’évangéliser et d’investir”. Et en 2004, fut une année de récolte; il y avait enfin un bonus à payer. Ce bonus n’était pas énorme mais il était là. La somme à pouvoir redistribuer correspondait à 50% du bonus contractuel des 8 managers dont la rémunération était fortement variabilisée. Ou à 55 % du bonus contractuels des 70 collaborateurs. Il a été décidé que l’ensemble du bonus serait intégralement versé aux collaborateurs, sans que le management ne touche un cent. L’équipe avant les leaders. Récompenser l’effort et l’implication. Etre généreux pour le bien commun.
Il n’y a bien sûr pas que l’argent qui se partage. Il y a le temps, l’énergie, les compétences, la sympathie, le plaisir, le bonheur. Etre généreux d’immatériel impacte doublement les bénéficiaires de ce partage : tant celui qui donne que celui qui reçoit.
Courage, humilité, sincérité, générosité.
4 vertus qui peuvent changer nos organisations. 4 vertus pour nos leaders qui, en gérant par l’exemple, deviennent bien plus que des leaders. Ils sont des leaders inspirants qui prouvent par leur comportement que nos organisations peuvent entreprendre des changements en profondeur, qu’une performance durable est possible et que le bonheur des collaborateurs doit être une préoccupation majeure de notre quotidien.
Courage, humilité, sincérité, générosité.
4 vertus.
Liberté, responsabilité, performance, bonheur.
4 mots.
Un monde meilleur.
Pour savoir / faire plus :
Ces leaders inspirants ne sont pas que des figures du passé ou d’un présent inaccessible.
Ils ne s’appellent pas tous Gandhi, King, Jobs, Obama, …
Ces leaders, nous les retrouvons à des niveaux différents de nos organisations, agissant, parfois (voire souvent) sans bruit mais avec détermination et persévérance. Ils croient à la liberté couplée à la responsabilité, ils croient à la performance couplée au bonheur. Ils remettent l’humain au centre de leurs organisations. Ils considèrent l’Equipe pour un élément moteur du succès.
Ces leaders, ces organisations, nous essayons de leur donner de la visibilité dans la communauté des Happy Organisations. Si vous voulez les rejoindre : n’hésitez pas à prendre contact ou à participer à un prochain HappyLunch©. Rendez-vous sur http://www.happinessday.be
Besoin d’une plongée intense dans ce leadership inspirant? Rejoignez-nous au 1er Great Escape de Peoplesphere. Infos et inscriptions sur tge.peoplesphere.be
Pingback: 4 vertus pour un leadership inspirant | Happy {...
Pingback: 4 vertus pour un leadership inspirant | Trust i...
Pingback: 4 vertus pour un leadership inspirant | Managem...
Pingback: 4 vertus pour un leadership inspirant | Frank Z...
Pingback: 4 vertus pour un leadership inspirant | missphi...
Pingback: Courage, humilité, sincérit&eacut...
Pingback: 4 vertus pour un leadership inspirant | Le Chemin de la Confiance
Pingback: 4 vertus pour un leadership inspirant | G&Eacut...
Pingback: Ces patrons qui aiment leurs équipes… | missphilomene
Pingback: Ces patrons qui aiment leurs équipes… | brzustowskiluc
Pingback: 4 vertus pour un leadership inspirant | Efficac...